Concernant les crédits d'impôt immédiats, il existe de nouveaux barèmes et un élargissement des mesures... Il n’y a pas que de mauvaises surprises en ce qui concerne les impôts.
Qui a dit que les impôts et les bonnes nouvelles ne pouvaient pas s’accorder ? Incroyable, cette année l’administration fiscale pourrait vous faire sourire. Tour d'horizon des dispositifs en faveur de votre portefeuille.
Le montant de l'impôt sur le revenu est revalorisé de 1,4 % par an. Cette année, le chiffre est basé sur les hausses des prix à la consommation (hors tabac) en 2021. Les foyers fiscaux qui étaient à la limite du seuil l'an dernier pourraient être déclassés cette année, le seuil par tranches de taille étant basé sur une hausse de 1,4 %.
Ouest-France a précisé que le seuil de la première tranche (taxée à 11%) est ainsi passé à 10.226 euros, contre 10.084 euros l'an dernier.
Pour la seconde partie (taxée à 30%), le seuil est désormais de 26 071 €, contre 25 710 € auparavant.
La troisième tranche (taxée à 41 %) s'élève à 74 546 €, contre 73 516 € l'an dernier. Enfin, les ménages contribuables dont le revenu imposable dépasse 160 336 euros seront imposés au taux de 45 %. La dernière partie concerne les revenus de l'an dernier de 158 122 euros.
Cela dit, si votre revenu imposable en 2021 est le même qu'en 2020 et qu'il se situe en dessous de la fourchette, vous paierez probablement moins d'impôts cette année. Cette mesure sera effective en 2022 à compter de votre déclaration de revenus 2021.
Si la taxe d'habitation est une histoire ancienne pour la plupart des Français, 20% des contribuables (les plus riches) doivent encore la payer. Après une première réduction de 30 % en 2021, ils bénéficieront d'une défiscalisation de 65 % sur leur résidence principale en 2022 jusqu'à une annulation définitive en 2023.
C'est une promesse faite par le candidat Macron en 2017, et elle a pris effet depuis le mois dernier : le crédit d'impôt pour l'emploi familial est dorénavant mensuel. Cela était auparavant déduit lors de la déclaration de revenus, ce qui peut créer des problèmes de trésorerie pour les employeurs individuels.
Toutefois, Midi Libre a souligné que la mesure est progressive. Si les particuliers utilisant la plateforme Cesu+ y ont accès depuis janvier, ceux utilisant des prestataires ou des mandataires devront attendre jusqu'en avril.
Alors que l'industrie de l'hôtellerie et de la restauration fait face à des difficultés d'embauche, les dirigeants tentent de stimuler ces industries en taxant les pourboires gagnés par carte. Lors de l'annonce de la mesure en septembre 2021, Emmanuel Macron avait annoncé : "Nous avons décidé que les pourboires payés par carte bancaire seront gratuits pour les employeurs et défiscalisés pour les salariés".
Ainsi, le gouvernement veut inciter les Français à renouer avec les pourboires auxquels ils ont renoncé faute de monnaie. Les paiements sans contact par carte bancaire quant à eux se démocratisent, un véritable complément de salaire pour ces travailleurs. L'objectif est donc doublé : attirer une nouvelle main-d'œuvre dans l'hôtellerie-restauration.
Il est prévu pour 2022, mais il n'est disponible que pour les salariés gagnant 1,6 Smic ou moins.
La générosité des Français sera à nouveau récompensée en 2022. Portée à 75 % en 2020 et 2021, et pour les dons inférieurs ou égaux à 1 000 €, la déduction fiscale pour les dons aux organismes d'aide les plus démunis reste à ce plafond en 2022. Les contribuables peuvent ainsi bénéficier d'un allègement fiscal pouvant aller jusqu'à 750 €.
L'abattement fiscal 2020 pour les investissements en capital des PME a également été augmenté de 18% à 25%. Cette croissance a été mise à jour, et le sera aussi en 2022.